Tu t'souviens du bon vieux temps. celui où on était enfant?
- Stephie Lesieur
- 26 mars 2021
- 4 min de lecture
Admettons que j'te demandais, à la p'tite toi de 10 ans, «Toi, rendu à 25-26 ans, tu pense être rendu où dans ta vie?» Tu y répondrais quoi?
Perso, j'pensais vraiment qu'avoir 26 ans, c'était vieux. Pis moi, dans ma tête de jeune fille, je m'disais que quand t'es vieux, bah ta une vie bien rangée. T'as ton logement à toi, t'es surement en couple, marié, avec une famille pis tout l'kit t'sais. Ouain, sauf que tout ne s'passe pas toujours comme tu te l'étais imaginé! Quand t'es jeune, y'a tellement de possibilités, pis t'as rien pour freiner ton ambition pis t'empêcher de rêver à ta vie d'adulte. Parce que, quand t'es p'tit cul, t'es innocent et insouciant, et c'est parfait comme ça. Sérieux, est** que j'm'ennuie du temps où on était enfant. C'était l'beau temps non, quand on faisait d'la corde à danser dans la cours d'école, quand on riait pour aucune raison valable, quand la journée finissait et qu'il faisait encore clair, quand on jouait à kick-la-cacanne dans la rue, qu'on ramassait des pissenlits pour en faire des bouquets de fleurs. Ou encore, quand on se balançait, de plus en plus haut, quand on s'rejoignait au parc les samedi après-midis. Quand on jouait à «être des Grands» avec nos amis.
Quand on était enfant, c'était plus facile. On manquait pas de courage, on était prêt à tout essayer. On riait facilement, on avait du plaisir avec peu, s'faire des amis c'étaient trop bébé-fafa! On tombait, pis on s'relevait aussitôt, «C'est juste un bobo!». On avait pas peur de poser des questions, de dire c'qui allait pas. On croyait aux plus beaux miracles, on avait l'imagination trop fertile. On vivait avec simplicité, pis c'était la belle vie. La VRAIE vie.
C'est fou comment le temps passe vite. Sur le coup, on a pas l'temps d'accorder d'importance à ces p'tits moments, parce qu'on réalise pas qu'le moment présent passe juste une fois, pis qu'on est enfant une seule fois. À l'époque, on voyait grand, pis rien nous arrêtait. Les soucis, ça existait pas. La vie était belle, la vie était simple, on ne faisait que vivre et en profiter le plus possible. En vieillissant, on s'est mis à s'mettre des couches et des couches de stress inutile.
Sérieux, plus jeune, oui j'étais une enfant un peu stressée, mais maudit que j'aimais ma vie. Pis j'avais l'impression que j'pouvais réaliser n'importe quoi... Mais plus j'ai grandit, pis plus j'me suis mis une pression d'la perfection. J'me suis mise à vouloir tout contrôler dans ma vie, devenir hyper perfectionniste, tout ça parce que j'voulais être sur d'être «à temps pour mon âge». Sauf que, t'sais tu quoi? Le perfectionnisme pis le fait de toujours vouloir over planifier ABSOLUMENT TOUT dans sa vie, c'est un signe d'auto-sabotage. Pis à la longue, ça fait juste t'étouffer pis t'ralentir dans ton ascension. Pis c'est là qu't'as l'impression d'être «en retard», mais en vrai, y'a aucune limite de temps pour quoi que ce soit.
Si tu m'avais demandé ce que je voulais être ou faire à 26 ans, ça aurait surement était l'contraire de c'que j'suis aujourd'hui. Pis, j'veux préciser un truc avant d'aller plus loin, j'suis pas quelqu'un de matérialiste dans la vie, mais j'ai toujours eu l'impression que pour réussir, fallait avoir certaines choses mettons. Maintenant que ça a été dit, moi j'pensais que dépassé mon quart de siècle, j'aurais une vie de rêve, libre de mes choix, de mes mouvements, libre financièrement et libre de vivre une vie que j'désire vraiment. La réalité est tout autre. Pis live, la pandémie aide vraiment pas, on va se l'dire. MAIS, malgré tout, j'ai décidé que j'avais le droit de DÉCIDER d'la vie qu'je veux.
Okay, ouais c'est vrai, j'suis loin d'mon idéal de perfection d'une vie d'adulte, #truefact. Oui ça m'manque d'être enfant, de rire pour rien, de jouer dans la neige, de danser juste comme ça, d'me balancer au parc et glisser sur les glissades qui t'brûle les cuisses ou t'donne un choc électrique PreSqUe mortel! Ben qu'est-ce qui m'empêche d'le faire? J'ai 26 ans, ouais, mais comme j'ai dit, y'a pas d'limite de temps pour atteindre tes buts, pis y'a pas d'limites de temps pour cesser d'être une enfant parfois. Avec mon copain, on rit comme si on avait 4 & 6 ans (hen mon Amour!). On fait des blagues tout le temps, on danse parfois ensemble, on joue ensemble, on se chamaille. J'ai décidé que j'pouvais être adulte et enfant à la fois, selon le moment! C'est clair que l’insouciance de la jeunesse, j'la retrouverai pas parce que j'ai grandit et j'ai du vécu, mais ça reste que j'peux toujours profiter des p'tits moments de bonheur d'un enfant. Faut simplement apprendre à chérir chaque petits instants, apprécier toutes les secondes et être reconnaissant de pouvoir les vivre. Suffit seulement de choisir de profiter de chaque moment qui nous est offert comme un cadeau précieux et faire en sorte que ce nouveau jour en soit un Heureux. Comme ça, plus tard, quand on repensera à aujourd'hui, on s'en rappellera comme étant encore «l'bon vieux temps». Pis t'sais, toute notre vie peut être «l'bon vieux temps» si on prend soin de voir et vivre chaque jour comme étant le plus beau jamais vécu. Pis, jour après jour, la vie sera juste plus belle qu'avant. Rendu à 70 ans, assise avec tes petits-enfants, tu parleras de ce temps comme étant «Le temps où j'étais heureuse et insouciante. Quand j'ai su garder mon cœur d'enfant, malgré mon âge adulte». Ça ne revient qu'à nous de faire en sorte de rester jeune de cœur. Alors, qui vient jouer dehors avec moi!?

- Plein d'amour, Stephie xo
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